Le Musée de l’Art Oriental de Venise consacre une grande exposition au théâtre Nô jusqu’au 3 juillet 2022. Cet art japonais ancien, prisé de l’aristocratie depuis son invention au 14e siècle, utilise un vaste répertoire de masques dont celui très populaire de hannya, que l’on retrouve notamment dans l’iconographie du tatouage nippon. Masque de démon inspirant la peur - dont les traits caractéristiques sont un sourire inquiétant et souffrant, des yeux tristes et des cornes menaçantes - ‘hannya’ est en fait celui du fantôme d’une femme ayant perdue la raison, devenue folle de jalousie. Il est présent dans plusieurs pièces du répertoire du Nô. Pour cette exposition, le musée a rassemblé peintures, photographies, estampes, costumes et instrument principalement issus de sa collection afin de donner à voir la richesse de cet art japonais du théâtre. L’événement commémore par ailleurs les 700 ans de l’anniversaire de la naissance de Marco Polo, l’un des premiers navigateurs européens à avoir atteint la Chine mais aussi le Japon. À l’époque dans ses écrits, le Vénitien observait déjà la pratique du tatouage à Cipango - le nom à l’époque de l’archipel japonais. "Japanese Tales. Costumes and Stories from Nō Theatre", jusqu'au 3 juillet 2022 à Venise. Plus d'infos : www.orientalevenezia.beniculturali.it
